C'est alors qu'il photographie des danseurs en vue d'une exposition conjointe avec le sculpteur Rabout, que Thierry découvre ce qui le fera vibrer tout au long de sa carrière : saisir le bref instant où la lumière et le mouvement du modèle sont en harmonie. A partir de là, il travaillera systématiquement en lumière artificielle, avec des décors construits ou sélectionnés avec soin. C'est ainsi qu'il travaille sur un nouveau matériel d'exposition, une série de triptyques dont un qui remportera le grand prix de l'Art Forum de Montreux. Il monte son studio, Image-in et commence alors une collaboration de 20 ans avec l'Illustré, pour qui il réalisera 450 éditos de mode ainsi que de nombreux portraits de personnalités entre 95 et 2015.  Il travaille en parallèle pour d'autres magazines de mode ou de design. C'est son travail dans la mode attirera l'attention de l'horlogerie de luxe, intéressée par sa façon d'éclairer et d'utiliser des décors en studio. Il travaille alors pour des clients comme Corum qui lui donne carte blanche sur toutes ses campagnes pendant 10 ans, et également pour Oméga, Balmain, de Grisobono et de nombreux autres. Il est à cette époque, l'un des premiers photographes suisses à passer au tout numérique. Ce qui implique une maîtrise des outils de retouche et d'étalonnage ainsi que tous les logiciels de graphisme. Face à la demande de plus en plus forte pour des campagnes photo internationales, Thierry agrandit son studio, engage des collaborateurs et devient également maître d'apprentissage; ce qu'il fera pendant 16 ans.
Fort de son expérience de directeur artistique et photographe pour Corum et Balmain, Thierry Pradervand crée la fondation Photo-graphic qui offre à de jeunes photographes professionnels la possibilité de réaliser des travaux avec du matériel professionnel dans la structure de son studio et il crée deux magazines (The Box et Blandice) dans lesquels il permet à ces photographes de publier leurs travaux dans divers rubriques. C'est ainsi qu'il forme entre autres un jeune infirmier qui souhaite changer de voie, il s'appelle Olivier Metzger.....
Petit à petit, Thierry se forme également à l'utilisation des caméras et de la lumière au cinéma, ce qui amène ses clients à lui commander des photos mais également des campagnes de pub vidéos de leurs produits. Il crée alors la société de production Inredproduction avec laquelle il peut produire de a à z les campagnes publicitaires vidéos qu'on lui commande. Attiré par le cinéma, il produit quelques court-métrages, dont Bacha Posh qui remporte de nombreux prix pour lequel il est nominé comme meilleur producteur au prix du cinéma suisse 2019. C'est en 2019 également qu'il est engagé comme directeur de la photographie sur le long-métrage du célèbre réalisateur Jean-François Amiguet.
Aujourd'hui il travaille à la fois comme directeur de la photographie pour le cinéma et comme photographe publicitaire.
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